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NOUVEAUTES DIVERS

Fin de vie du cheval : des vétérinaires se rebiffent

Depuis deux ans,
l’Association Vétérinaire Equine Française communiquait en faveur de l’abattage des chevaux non-désirés ou en fin de vie.

La commission Bien-être et Comportement s’est désolidarisée
de cette position, témoignant d’une mobilisation de certains vétérinaires français sur la question.

Un état des lieux vient d’être publié, en partenariat avec la structure Equi-Ethic.

Souvenez-vous, lors des deux premières Assises de la filière équine, plusieurs vétérinaires membres de l’Association Vétérinaire Equine Française (AVEF), dont le président de l’époque, avaient communiqué en faveur de l’abattage des chevaux non-désirés ou en fin de vie. La création d’un « sas de blanchiment » de six mois, visant à rendre les chevaux exclus de l’abattage à nouveau propre à la consommation, avait été soutenue. Une position que nous trouvions choquante de la part de vétérinaires.

 

La commission Bien-être et Comportement de l’AVEF s’est officiellement désolidarisée du discours officiel, en refusant de faire de la promotion de la filière bouchère une priorité. Dans son communiqué de presse officiel, la Commission déclare : « Agir pour la responsabilisation des propriétaires et des utilisateurs, pour la mutualisation des frais de retraite et d’équarrissage, pour une gestion éthique de la fin de vie des chevaux, telles sont les priorités que devraient défendre nos représentants ».

L’année 2016 s’annonce difficile : le nombre d’abandons ne cesse de croître, les refuges sont surchargés

Cette commission ne soutient pas la création du sas de blanchiment de six mois, dénonçant une atteinte à l’éthique et un manque de pragmatisme. Elle stipule également : « Le marché et les perspectives de développement de la filière bouchère équine ne sont pas en mesure d’absorber la population croissante des chevaux en retraite d’activité et de prévenir le développement des abandons de chevaux en fin de vie. » La Commission rappelle que les abattoirs français ne sont pas aux normes, et qu’une réflexion avec les acteurs du bien-être animal est nécessaire. 

Un nombre croissant de vétérinaires équins s’investit dans la « gériatrie équine », de manière à offrir une bonne fin de vie à la population équine française en vieillissement. Cette spécialité assez nouvelle témoigne d’une volonté d’intégrer la gestion des chevaux âgés dans l’équation économique de la filière.

Les abattoirs en question

Le bien-être animal est défini comme une priorité par l’Union Européenne. À l’occasion du rapport d’Eurogroup for Animals, en 2015, la « destination bouchère » est nommément citée comme une atteinte au welfare. Le rapport commun du groupe bien-être de l’AVEF et d’Equi-Ethic préconise l’euthanasie plutôt que l’abattage. Une position qui s’oppose à celle qu’exprimait Claire Scicluna (également membre de l’AVEF) pendant les secondes assises de la filière en 2015. Elle avait exprimé son refus d’euthanasier des chevaux en bonne santé, affirmant que les propriétaires devraient cesser de se donner bonne conscience en chargeant les vétérinaires de cette procédure peu agréable… et choisir d’envoyer leurs animaux à l’abattoir. 

Le rapport publié en novembre 2015 a permis de constater un net retard de la France en matière de règlementation pour garantir le bien-être équin, par rapport à des pays voisins tels que le Royaume-Uni et la Suisse. Il met en lumière les multiples souffrances que les abattoirs font subir aux chevaux, largement constatées par des vétérinaires présents sur place : stress accru, manque de formation et de compétences du personnel, aires d’attente inadaptées, temps d’attente trop long… le rapport réaffirme au passage que l’étourdissement avant abattage ne devrait connaître aucune dérogation et aucun manquement. Ce qui, dans la pratique, est encore loin d’être le cas…

Vers la multiplication des refuges équins ?

L’année 2016 s’annonce difficile en termes de gestion des abandons de chevaux : leur nombre ne cesse de croître, les refuges équins sont surchargés, aucune accalmie ne se profile. En plus d’être générateur de souffrances, l’envoi des chevaux abandonnés ou non-désirés à l’abattoir est irréalisable : les structures sont inadaptées. Plus de la moitié d’entre elles ne répondent pas aux normes sanitaires ou à la réglementation européenne. 

Que faire des chevaux non-désirés ? L’un de nos lecteurs, « Pili », avait suggéré la création de davantage de « refuges pour équidés », et l’euthanasie des animaux les plus en souffrance ou les plus difficiles à placer, comme cela se pratique déjà pour les animaux de compagnie du type chiens et chats… Pour révoltante qu’elle soit, cette « solution » est plus éthique et davantage envisageable à court terme que ne l’est une promotion de l’abattage (et à travers elle, de l’hippophagie). Elle demande cependant une professionnalisation de certaines associations de protection du cheval, et une collaboration plus étroite avec les vétérinaires. 

En attendant, comme l’a souligné la présidente du Refuge de Darwyn France Carina Mc Laughlan, une prise de conscience sérieuse se fait attendre pour limiter les naissances de poulains. En dehors des races menacées, le nombre de chevaux sans avenir qui naît chaque année est bien trop élevé, qu’il s’agisse de chevaux de couleur issus d’élevage amateurs ou de chevaux de course d’élevages « professionnels », qui ne rencontreront jamais les hippodromes…

Source : http://www.cheval-savoir.com/2022-fin-de-vie-chevaux-veterinaires-se-rebiffent


NOUVEAUTES SIRE

Le graphique obligatoire pour l'identification

A partir du 1er janvier 2016, les naisseurs d'équidés devront faire un signalement graphique en plus de la pose de la puce pour identifier leur animal, conformément au Règlement européen 2015/262. Un vétérinaire habilité ou un agent de l'IFCE réalisera le signalement graphique du poulain sous la mère. Le Règlement ne s'applique que pour les nouvelles identifications et non pour les identifications déjà effectuées.

A noter également, le tarif de la carte d'immatriculation va augmenter lors des changements de propriété en 2016, passant à 7€ par internet et 23 € par papier (contre 5€ et 15€ en 2015).

Fin de la certification d'identité

Depuis 2013, pour participer à des compétitions, l'équidé devait avoir un livret d'identification avec une certification d'identité effectuée par l'IFCE. Au 1er janvier 2016, la certification d'identité est supprimée. Par conséquent, le cavalier participant à une compétition devra simplement être en mesure de présenter le livret d'indentification de l'équidé en cas de contrôle. L'enregistrement préalable auprès de la FFE demeure nécessaire et doit être effectué par le propriétaire, par le biais de sa licence FFE en cours de validité.

Nouveautés relatives aux équidés importés

Tout équidé importé devra être enregistré au SIRE sous 2 mois. L'identification de celui-ci devra, ou non, être confirmée par un identificateur selon sa race, son type de passeport et l'utilisation qui en sera faite.

Pour plus d'information…
 





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